Mais comment font-elles ?

Comme j’aime à le répéter , c’est l’organisation qui doit s’adapter à notre vie, et non l’inverse. Ainsi, il est inutile de « copier » l’organisation d’une autre personne, qui n’a, ni votre schéma familial, ni les mêmes horaires de travail que vous ! Inutile également de vous contraindre à mettre en place une routine pour votre linge si vous le gérez très bien sans, ou à vous lever aux aurores pour un miracle morning alors que vous êtes plus efficace le soir !

Dans cette rubrique, j’interview des femmes au profils différents afin de connaître leur organisation au quotidien, leurs astuces d’organisation, pour vous en inspirer, mais aussi vous déculpabiliser !

Après avoir reçu Virginie Carras et Laurie Verdan, j’ai cette fois le plaisir de recevoir Perrine qui a tout de suite accepté mon invitation, et avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger !

Perrine

alias @les.boubounes

Si vous ne suivez pas encore la jolie famille nomade @les.boubounes sur Instagram, voici une petite présentation :

Perrine et Quentin, 37 et 35 ans, leurs 3 enfants : Marloe, 8 ans, Leone, 6 ans et Arsen 3 ans, leur chat Lulu et leur chien Fernand. Ils partagent leur quotidien sans chichi, et, sur un Instgram parfois un peu « trop beau et trop lisse », c’est un vrai plaisir de suivre des personnes aussi natures !

Lorsque j’ai commencé à suivre Perrine sur Instagram, il y a maintenant quelques années, elle avait son propre restaurant ! Je les ai ensuite vu rénover entièrement leur maison avec Quentin.

Et il y a quelques mois, ils ont tout quitté pour partir vivre en camion aménagé avec leurs 3 enfants, leur chat et leur chien.

Bref, de quoi non seulement impressionner, mais aussi attiser ma curiosité sur leur organisation dans cette vie nomade !

Bonjour Perrine et merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation sur ce blog. J’ai hâte d’en savoir plus sur toute votre organisation mais reprenons depuis le début :

Je sais que ce projet vous trottait dans la tête depuis longtemps mais comment décide t-on de tout quitter comme ça ?

Ça a été vraiment un cumul de beaucoup de choses mais ce truc est en nous depuis toujours ! Si tu demandes à ma mère, elle te dira que j’ai toujours dit que je voulais vivre dans un camion aménagé ou dans un van. La vie a fait qu’ensuite j’ai pris un chemin complètement différent. Quentin lui a déjà voyagé en van quand il était en Nouvelle-Zélande, nous avons tous les deux beaucoup voyagé et on ne tient pas trop en place.

Je pense que dès qu’on s’est mis ensemble ça a été un projet qu’on savait qu’on allait faire un jour mais sans savoir quand. On a finalement juste attendu le bon moment pour nous. Il faut dire aussi qu’on était ancrés dans nos vies : un enfant, deux enfants… On a failli partir mais ça ne s’est pas fait, puis ensuite Marloe allait rentrer à l’école et on souhaitait retourner sur Angers. Et puis ça s’est enchaîné avec l’opportunité d’ouvrir mon restaurant, ensuite j’ai eu Arsen et on s’est dit qu’il vallait mieux attendre. On a vraiment attendu le moment idéal.

Je pense que, comme beaucoup de monde, le covid, cette sensation d’avoir de moins en moins de liberté et également autour de nous des personnes qui sont tombées malades ont fini de nous décider. C’est vrai qu’au départ on se disait qu’on le ferait quand les enfants seraient grands. Mais Quentin m’a dit « Si ça se trouve, quand les enfants seront grands, on ne pourra plus en profiter, on sera malades ou plus là donc on le regrettera toujours, donc vas-y, il faut le faire maintenant ». C’est vraiment ce qui nous a mis un coup de pied au cul pour nous dire que c’était pour maintenant !


Comment vous êtes-vous organisés ensuite pour préparer votre départ ?

Déjà, lorsque j’ai vendu le restaurant, je l’ai vendu très vite parce qu’on a eu l’opportunité d‘acheter cette maison. Mais dès le départ, cette maison était l’opportunité d’accéder à ce projet de vie . On a adoré y vivre, on s’y est senti bien tout de suite, mais on savait que ça ne serait qu’une transition dans notre vie.

Au début du projet, on s’était dit qu’on allait la louer, ce qui nous permettrait d’avoir une rentrée d’argent pour voyager. Puis on s’est assez vite rendu compte que ça ne « matchait » pas financièrement parlant, donc on a pris la décision de la vendre.

Ça faisait des années qu’on réfléchissait à ce qu’on voulait comme véhicule, on voyageait déjà beaucoup les été et les week-ends donc on savait ce qu’on voulait mais aussi ce qu’on ne voulait pas. Étant 5, il nous fallait de toutes façons un véhicule qui soit avec une carte grise 5 places, et on ne voulait pas de camping car, on voulait un camion ! Tout ça nous limitait dans notre choix parce qu’il n’y en a pas vraiment beaucoup sur le marché !

Ça faisait des mois qu’on en cherchait d’occasion et lorsqu’on a été au salon du camping car, on a trouvé celui-ci, et ils nous ont dit « il en reste 2 de dispo, mais ce modèle ensuite ne sera pas dispo avant au moins 1 an, 1 an et demi ». On a donc décidé de foncer sur celui-ci plutôt que de prendre le risque de n’en avoir ni d’occasion, ni en neuf en plus tard ! C’est vrai que dès lors qu’on prend une décision, ensuite ça va assez vite ! On a eu très peu de temps pour se décider et ça concordait par rapport à la vente de la maison , le timing était aussi fixé vis à vis de nos boulots respectifs, on n’avait pas d’argent à sortir, bref, tout s’est enchainé très vite en fait ! On a ensuite eu d’autres péripéties mais c’est l’achat du camion qui a acté notre départ et c’est comme ça que je l’ai annoncé sur Instagram.


Et ensuite, comment vous avez fait pour chosir ce que vous alliez emmener ou non ? Qu’est ce que vous avez fait de vos affaires ?

L’expérience nous a beaucoup aidé. Au fur et à mesure des années et de nos voyages, on s’est équipés un peu plus, et on désencombrait aussi en parallèle. On se demandait vraiment ce qui était utile ou non !

Quand tu pars de toutes façons dans ce mode de vie, tu vas vraiment à l’essentiel !

On s’est délesté de tout ! Nous étions déjà assez minimalistes dans notre vie donc ça a sûrement aidé.

On a emporté le strict minimum : 5 assiettes, 5 bols, 5 verres … (c’est du matériel assez solide). En vêtements on a pris le minimum aussi : moi par exemple j’ai 2 jeans, 2 leggings, 4 shorts, 2 pulls et 4 ou 5 T shirts et c’est tout ! On a choisi des matières qui sèchent vite, qui ne se salissent pas trop, et on a vraiment été à l’essentiel !

Côté jouets, c’est vrai que nos enfants sont vraiment des enfants d’extérieur et ils n’ont jamais été vraiment attachés à des jouets donc les choix ont été assez faciles. On leur a expliqué en s’y prenant suffisamment tôt. Nous sommes partis en mars et on a commencé notre gros tri dès septembre. De septembre à décembre on s’est séparés de beaucoup de choses et ensuite il y a eu noël ! On leur a dit qu’on allait donner des choses à des enfants qui n’ont rien, qu’on allait en vendre et qu’avec l’argent ils allaient pouvoir s’acheter des choses pour partir !

Leurs jouets se limitent à une caisse de playmobil, parce que c’est vraiment LEUR truc et que les 3 jouent avec, une petite caisse de jeux qui s’aimantent pour faire des constructions, deux ou trois petits véhicules et c’ est tout. Bien sûr ils ont pris aussi leurs petites peluches préférées, leurs doudous, etc. En revanche on leur a gardé chacun une caisse avec des choses auxquelles ils tenaient : leurs petits souvenirs de naissance, leurs 1ers doudous… Et ils savent qu’ils auront cette petite caisse là quand ils rentreront.


Avez-vous pris une box ou quelque chose pour stocker vos affaires pour votre retour ?

Non pas du tout, on a absolument tout vendu !

Il y a juste des choses dont on ne pouvait pas se séparer. Donc nous avons deux grosses cantines militaires dans lesquelles on a mis : dans la première, uniquement la paperasse qu’on devait conserver, et dans l’autre chaque caisse souvenir des enfants et deux trois petits trucs de déco comme un cadeau de mariage, un vase avec un bouquet de fleurs séchées.

Bref des choses sentimentales qui tiennent dans ces deux malles que nous avons laissées chez la grand-mère de Quentin.

Ensuite, on a donné des affaires à des potes qui nous ont gentiment proposé de les garder le temps de notre voyage, et de nous les redonner à notre retour. Mais en fait, on ne sait pas du tout combien de temps nous serons sur les routes !

On sera peut-être de retour dans 2 ans, comme y être encore dans 10 ans, on ne sait pas !

On s’était dit qu’on ferait un point avec les enfants au bout de deux ans, savoir comment tout le monde le vivait. Là, ça fait déjà plusieurs mois et on ne se voit absolument pas revenir tout de suite ! On sait qu’on a deux ans de voyages en étant libres financièrement, et que si on veut continuer après , on pourrait par exemple faire des saisons, renflouer les caisses pour ensuite repartir !

En tous les cas on se considère comme nomades : aujourd’hui notre maison, c’est notre camion et on vit comme ça !

C’est pas un road trip ou un voyage, c’est vraiment une tranche de vie.


Même si , bien sûr, chaque journée est différente, et encore plus pour vous sur la route, pourrais tu nous décrire une « journée type » chez vous ?

C’est vrai, il n’y a pas de journée type ! Mais on a quand même une sorte de petite routine qui s’est installée. Déjà, on est rarement debout avant 9 heures, ce qui est assez chouette quand on a des enfants ! C’est vrai qu’on est vraiment en mode slowlife, tranquille…

Donc le matin : on se lève, on remet le camion en mode jour, on petit-déjeune, et les enfants jouent généralement le temps qu’on range un peu. Puis quotidiennement il y a le petit temps d’école, qui dure généralement 1/2 heure, 3/4 d’heure en fonction des jours… Par rapport à ça, on essaye vraiment de s’y tenir car sinon c’est trop facile, mais sans aucune pression non plus, et ça n’est pas grave si il nous arrive de louper une journée.

Ensuite, si jamais on doit bouger, on décolle rarement avant midi, treize heure, et on se laisse vraiment porter par la journée.

Si on est au bord de la plage on va surfer un petit peu, si on est dans une ville on va aller la visiter un petit peu… Pour changer de spot, on n’ aime pas du tout arriver de nuit donc on essaye au maximum de rouler la journée.

On apprécie aussi parfois de pouvoir rester posés au même endroit plusieurs jours, mais tous les spots ne s’y prètent pas. Cet été au royaume uni, on a eu un sale temps, on n’a pas trop pu rester au même endroit, on a beaucoup roulé et bougé. Et c’était beaucoup plus fatiguant et difficile pour tout le monde de se détendre vraiment !

Parce que, trouver un spot c’est pas si simple ! C’est quelque chose qui se cherche, qui s’anticipe et qui se prévoit aussi. Car si l’ on veut rester plusieurs jours sur le même spot il faut avoir géré le stock de nourriture et d’eau pour ne pas avoir à rebouger !

C’est de la logistique comme dans une maison, bien que différente ! La charge mentale est différente mais elle est là !


Justement, je trouve que tu déconstruis le stéréotype de la « femme organisée » qui, dans l’esprit généarl est forcément rigide pour ne pas dire plan plan. Toi tu es tout l’inverse et pourtant force est de constater que pour mener cette vie nomade, tu es forcéement au taquet côté organisation ?!

Oui, tu es obligée d’être organisée pour cette vie là. Parce que c’est vite invivable, encore plus avec des enfants. Dans un petit espace comme ça, ça peut vraiment vite être la misère !

J’étais déjà organisée d’une manière générale quand même avant. Mais je pense que quand tu es minimaliste c’est déjà beaucoup plus facile d’être organisé.

Quand on partait les étés en voiture avec des caisses à l’arrière et avec des tentes, on avait déjà intérêt à être organisés !

Donc oui c’est organisé mais simplement en fait, je ne me prends pas la tête.

Même avec les enfants : c’est ok si ils renversent leur caisse de jeux, en deux secondes c’est rangé.

Et en fait, chaque chose a sa place !

Dans une vie comme ça, dans un petit espace comme ça, chaque chose a sa place ! Par exemple l’organisation des armoires est simple et efficace. On a un placard avec des choses qu’on utilise moins souvent, et on a tout mis dans des housses de sac : un sac de K-way, un sac pour les doudounes mi-saison… Comme ça tu prends ton truc en 2 secondes et à l’inverse on range en 2 secondes aussi.


Comment gérez-vous l’instruction en famille ?

Au départ j’avais dit qu’on ferait l’école après le petit déj, parce qu’ils sont beaucoup plus à l’écoute. Mais en fait nous on ne l’est pas ! C’est à dire que tu as fait le petit dej, tu es en train de ranger, et les enfants n’ont pas toujours envie d’aller jouer dehors, il ne fait pas forcement beau, et tu les as dans les pattes !

Donc le petit rituel qui s’est mis en place naturellement, c’est que pendant que l’on range le petit dej, ils sont dans le lit du bas en train de jouer aux playmobils, et ensuite ça dépend en fonction de leurs envies. On fait vraiment l’école quand l’enfant est à l’écoute mais on essaie de s’y tenir. Par exemple, hier on ne l’a pas fait, c’est pas grave, il n’y a pas mort d’hommes… mais aujourd’hui la journée s’est déroulée et en rentrant on a dit « on fait un petit peu d’école ». C’est « seulement » 30 ou 45 minutes, mais quand tu es 30 ou 45 minutes avec un seul enfant c’est largement suffisant !

Et puis ils apprennent aussi d’autres choses à côté, c’est vraiment une approche différente de l’école et de l’éducation.

C‘est vrai que le covid nous a lancé mais nous a aussi rassuré dans notre projet : car on s’est rendu compte qu’ils se suffisaient à eux même ! À aucun moment ils n ont réclamé leurs copains d école etc. Et côté école à la maison à cette période, on a fait aussi à notre sauce, et ça nous a aussi mis le pied à l’étrier ! On s’est servi de ça pour s’entraîner en fait ! Je pense qu’il ne faut pas se mettre de pression, même si bien sûr, on essaie de suivre les acquis à avoir en fin de cycle.


J’ai vu que tu utilisais un système de machine à laver nomade, tu peux nous expliquer comment tu gères ton linge ?

Alors je t’avoue que la machine à laver c’est vraiment le truc qui manque à mon quotidien ! Parce que c’est vraiment une corvée de faire le linge pour 5 personnes !

Donc ce petit sac qui s’appelle un scrubba, (c’est australien), il me facilite un peu la vie ! En fait il y a des petits picots à l’intérieur, tu peux mettre 3 ou 4 T shirts, tu malaxes ton sac et les petits picots font le même système que la machine à laver ! Ça reste un gadget bien sûr, mais un gadget qui te simplifie la corvée du linge quand même !

Le lavomatic c’est vite un budget, parce qu’une machine avec sèche-linge c’est vite 20-25€ ! Donc on le fait à peu près une fois par mois où on lave les draps et les pulls ! En sachant qu’on suit le soleil au maximum donc par exemple hier j’ai lavé un drap housse, ça sèche relativement vite !

Et je fais du petit linge quotidiennemnt ou tous les deux jours. Quand il fait beau ça sèche dehors et sinon j ai des systèmes de fils dans le camion et ça sèche la nuit. C’est comme ça que j’arrive à ne pas me faire déborder.


Pour les courses et les repas, comment vous gérez ça ?

C’est vrai qu’avant, on allait acheter nos fruits et légumes sur le marché. Là on ne peut plus trop consommer comme ça ! Car tu ne sais pas où tu seras le lendemain, tu ne connais pas les jours de marché, et c’est différent aussi selon les pays.

Donc on va au supermarché pour se faire un plein qui nous fait une petite semaine. Et on fait comme dans la vie quotidienne : si il nous manque quelque chose, on s’ arrête pour faire les petites courses qui manquent.

On est végétariens donc c’est vrai que nous n’ avons pas de viande à stocker. Je cuisine énormément et on mange beaucoup de féculents avec des légumes, beaucoup de fruits. On a enlevé notre frigo quon a remplacé par une glacière. C‘est vraiment suffisant pour nous ! En frais, on n’a pas besoin énormément, et le frigo nous pompait tout notre gaz et notre énergie solaire. Dans la glacière, il y a le fromage, la bouteille de lait si elle est ouverte, 2 ou 3 yaourts et ça suffit.


J’ai vu que tout était catégorisé dans des boîtes dans le camion, tu peux nous parler du rangement ?

Déjà, c’est beaucoup plus facile de ranger dans des boîtes parce que ça ne bouge pas quand tu roules ! Parce qu’il y a ce que tu vois sur les réseaux avec les beaux vans super canons et la déco de ouf ... mais il faut savoir que dès que tu roules, tout bouge, ça fait du bruit, tout se renverse !

Tu as le truc pour la photo et tu as le truc pour la vraie vie.

On a aussi, pour les mêmes raisons, des petits tapis anti-dérapants dans les placards, et les vêtements catégorisés dans les petits sacs.


Tu as dit toute à l heure que tu étais déjà organisée avant de partir, peux tu nous en dire plus sur ton rapport à l’organisation ? Est ce que tu as toujours été organisée ?

Plus jeune, j’étais assez maniaque, j’ai toujours aimé que ce soit bien rangé, toujours propre etc, et Quentin pareil. Il est même peut être encore plus que moi.

On a besoin, pour se sentir bien, que ce soit propre et rangé !

Avant de basculer dans cette vie, j’ai aussi évolué pour aller à l’essentiel !

Il y a le beau et il y a le pratique, et je n’avais plus envie de perdre mon temps !

Pour moi, entre passer du temps à faire le ménage, et passer du bon temps en famille, le choix était vite fait ! Et du coup j’allais à l’essentiel, j’allais à l’efficacité pour pouvoir avoir du bon temps après ! J’ai revu mes priorités en fait !


As-tu une citation ou un mantra favori ? Est-ce qu il y a un moment où il t’ a plus servi ?

Mon mantra préféré est « less is more » !

littéralement « moins c’est plus » : je ne possède rien, on vit avec peu, et pourtant je me sens tellement plus riche d’autres choses !

Si tu te crées du besoin, tu vas avoir des manques, si tu n’as besoin de rien, ton manque est vite comblé ! C’est se sentir plus riche de moins posséder en fait ! Il faut savoir se satisfaire de petites choses !

J’essaye au maximum de ne plus être dans le passé, même si des choses mont peinées, je me dis toujours « aller, c’est passé ». Le futur, nous on y est toujours, car on est toujours dans l’après avec des projets etc ! Et on s’est dit qu’il fallait arrêter car ça nous empeche d’être dans le moment présent. Et ça pour nous, c’est un vrai travail au quotidien ! Car on est toujours avec des idées, des projets pour l’après !

Mais j’essaye, plusieurs fois par jour de me dire « là, tu es là. Profite de ton moment et apprécie ! »


Si tu devais ne transmettre qu’un seul conseil pour partir avec ses enfants, comme vous, en camion, lequel donnerais-tu ?

De lâcher prise !

Déjà, je sais que ça n’est pas donné à tout le monde ! Plein de gens rêvent de cette vie, aussi parce que ce qui a été vendu ces dernières années par les réseaux sociaux ou ce que l’on peut voir n’est pas toujours la vraie vie !

Je conseillerai de tester avant :

Partez une semaine, deux semaines, puis un mois et vous verrez déjà. Parce que ça n’est pas que du kiff ! C‘est une façon précaire de vivre, on vit avec pas grand-chose , c’est de la logistique… Les plages paradisiaques ça n’est pas le quotidien! Il y en a mais il y a aussi l’humidité, le linge qui ne sèche pas, la galère pour trouver des spots, et selon les pays c’est la galère pour te remplir en eau !

Et je pense qu’il faut très très bien s’entendre avec son conjoint.

Encore plus avec des enfants ! Car bien sûr, comme dans une maison il peut y avoir des tensions, mais dans un petit espace ça peut vite être l’enfer !

Je pense qu’il faut être très soudés de base et ensuite oui, apprendre à lâcher prise ! C’est pareil, c’est un travail au quotidien,ça n’est pas venu du jour ou lendemain! Ca fait des années qu’on tend vers ça !

Bon déjà après un enfant, puis deux, puis trois, on apprend à se détendre ! Et puis après je n ai jamais été prise de tête non plus et toujours été plutôt à la cool ! Je changeais mon bébé par terre, je n’ai jamais été quelqu’un de stressé, je me débrouillais avec pas grand-chose !

Ensuite on a toujours été loin de nos familles, sans possibilité de faire garder nos enfants pour des soirées tous les deux. Et c’est vrai qu’on est finalement assez dépendants de nos enfants et vice-versa et on est donc tous les 5 assez complices, assez soudés.

Et c’est quand même la clé pour une vie de famille nomade ! Parce que là t’es tout le temps avec ton mec et tes gosses, il n’y a pas de moments pour souffler !

Mon temps pour moi je l’ai juste différemment !

Donc pour résumer mes conseils : bien réfléchir quand même à son projet en testant avant, lâcher prise et bien s’entendre !

Merci encore à Perrine d’avoir accepté cette interview et pour toutes ses réponses, qui, j’en suis certaine ne pourront que vous inspirer ! Et je vous invite à les suivre sur Instagram !

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Mais comment font-elles ?

Comme j’aime à le répéter , c’est l’organisation qui doit s’adapter à notre vie, et non l’inverse. Ainsi, il est inutile de « copier » l’organisation d’une autre personne, qui n’a, ni votre schéma familial, ni les mêmes horaires de travail que vous ! Inutile également de vous contredire à mettre en place une routine pour votre linge si vous le gérez très bien sans, ou à vous lever aux aurores pour un miracle matin alors que vous êtes plus efficace le soir ! 

Dans cette rubrique, j’interviewe des femmes au profils différents afin de connaître leur organisation au quotidien, leurs astuces d’organisation pour vous en inspirer, mais aussi vous déculpabiliser !

Après avoir reçue Virginie Carras , je suis donc ravie de poursuivre cette rubrique de blog avec l’ interview de Laurie, qui a m’ avait elle aussi reçue sur son blog il y a quelques mois ! 

Laurie Verdan

Pour ceux qui ne la connaissent pas , Laurie Verdan, alias @laurieverdan est à la fois professeur de guitare, mentor en organisation pour les mamans entrepreneuses, et maman d’un enfant avec lequel elle fait l’ IEF.

J’ adore personnellement la suivre car je trouve qu’ elle partage toujours de bonnes astuces, et le fait qu’ elle réussisse à cumuler toutes ces casquettes force le respect.

Elle a également créé cette année une série de templates Notion d’aide à l’organisation, dont le premier est sorti à la rentrée pour la gestion des repas.

 

Bonjour Laurie, et merci d’avoir accepté mon invitation sur ce blog ! J’ai vraiment hâte de savoir comment tu gères et organises tes journées ! Même si bien sûr, chaque journée est différente, pourrais-tu nous décrire une “journée type” chez toi ?

L’avantage d’être en IEF (Instruction En Famille), c’est de pouvoir nous créer nos horaires et notre planning sur-mesure, en fonction de notre rythme, de notre énergie, des saisons et de nos envies du moment !

Généralement, je me réveille entre 7h30 et 8h. J’ai une routine matinale plus ou moins courte en fonction des périodes, mais je prends toujours le temps de me réveiller, de m’étirer et de boire un verre d’eau avant d’aller chercher ma fille.

Ensuite, on prend environ une heure pour notre petit déjeuner, histoire de se réveiller progressivement : je regarde ce qu’il se passe sur Instagram, puis j’écoute un podcast pendant ma routine beauté du matin. Je fais un peu de ménage pour en être débarrassée pour le reste de ma journée, et nous voilà parties pour quelques exercices « formels » d’IEF, avant d’aller profiter d’une balade en extérieur (voir des amis, aller au parc, visiter un musée, etc.)

Après le déjeuner, c’est mon moment business. Ma fille joue généralement dans sa chambre (même si ça ne l’empêche pas de venir jeter un coup d’œil à ce que je fais 😂) et je travaille de 13h à 16h environ. Ce peut être pour de la création de contenus sur Instagram (et bientôt sur mon podcast), de la création de templates Notion, ou encore une journée « CEO Day » (pour suivre mes statistiques, mes objectifs, préparer la semaine à venir, etc.).

Puis je termine ma journée avec ma fille et mon conjoint, à faire des jeux de société, aller à la bibliothèque ou profiter de sortir quand il fait beau par exemple. Après le dîner, c’est le rituel du coucher pour ma fille avec la douche, une histoire et un dernier petit moment au calme (en ce moment, avec un handpan).

Puis je profite de ma routine du soir : lecture, tisane et série en amoureux 😊


Comment organises-tu tes temps IEF dans tes journées ?

J’ai fait en sorte de trouver des moments qui nous convenaient à toutes les deux, que ce soit pour mon business et pour l’IEF.

On a gardé le rythme de la sieste quand elle était bébé pour faire une pause l’après-midi et plutôt des activités plaisir, créatives et autonome. Ca me laisse justement le temps de travailler sur mon business.

On adapte l’IEF en fonction des périodes et cette année, on a mis en place le travail « formel » avec des cours par correspondance le matin. C’est un moment où ma fille est plus concentrée, et plus facile à faire à ce moment-là qu’en fin d’après-midi par exemple. Si on souhaite sortir parce qu’il fait beau ou si la lumière extérieure est réduite en hiver, c’est beaucoup moins dérangeant.

Le reste du temps, on apprend de façon informelle : on va dans des musées, on fait des soustractions en faisant des tours de toboggan et on se sert de tous les prétextes pour apprendre. Je dis « on » car toute la famille en profite. On apprend toujours de nouvelles choses toute au long de la vie, on redécouvre des choses qu’on avait oubliées et on transmets à notre fille les connaissances que l’on a 😊


Quelle est ta citation ou ton mantra favori ? Est-ce-qu’ il y a eu un moment de ta vie en particulier où il t-a servi ?

« Le temps est la seule ressource que l’on ne peut ni acheter ni rattraper. »

C’est une phrase que j’ai lu un jour sur Instagram et qui m’a beaucoup marquée ! C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que le temps est tellement précieux. Et que la seule personne qui est maître de son temps, c’est soi-même.

Aujourd’hui, j’accepte que mon temps soit une ressource très importante. Je ne veux pas le consacrer à n’importe quoi. Ca m’aide grandement à faire des choix, que ce soient des choix de vie, d’activités ou dans des décisions plus ou moins importantes. J’ai compris que je ne pouvais pas tout faire, tout réaliser et tout accomplir. Mais que je pouvais choisir ce qui était important, voire même essentiel à mes yeux.


Quel est ton rapport à l organisation ? As-tu toujours été organisée ?

Je me souviens que quand j’étais petite, comme la plupart des enfants, ma chambre était en bordel 😂 Mais ce que j’adorais, c’était tout ranger d’une autre façon : changer mon lit et mon bureau de place, faire le tri des mes jouets, les changer d’endroit, etc. Et je faisais ça… tous les mois environ 😂

En grandissant, j’ai vite compris que l’organisation était une compétence très utile. Mes devoirs étaient toujours rendus dans les temps et mes cahiers toujours bien tenus et décorés. C’était un plaisir pour moi d’arriver en Septembre pour faire les courses scolaires et choisir mes futurs cahiers, classeurs et stylos !

Quand je suis devenue maman, j’ai réalisé que l’arrivée d’un bébé chamboulait toute la vie qu’on s’était crée. Et qu’une organisation qui convenait à un moment donné, pouvait ne plus convenir ensuite. Parce qu’avec des changements, il faut pouvoir s’adapter et être flexible. Etant plutôt matérialiste, je me tourne de plus en plus vers le minimalisme et l’essentialisme. Mon conjoint dirait que je serais heureuse de vivre dans une maison témoin 😂 Et finalement, en ayant moins de choses chez soi, ça revient moins cher et on perd beaucoup moins d’énergie à tout ranger !


Si tu ne devais transmettre qu’un seul conseil d organisation familiale, lequel donnerais-tu ?

Faites simple ! Parfois, on veut tellement bien faire qu’on fait trop compliqué.

C’est comme en début d’année, quand on a un élan de motivation pour aller 4 fois par semaine à la salle de sport, manger sainement et lire un livre de développement personnel par mois. C’est bien d’avoir de la motivation. Mais le plus important, c’est de savoir la garder sur la durée. Et on le sait, très souvent, on se décourage au bout de 3 semaines : la salle de sport est trop loin de chez soi, on aime quand même manger du Nutella et lire 2 chapitres par jour n’est pas toujours évident.

Alors au lieu de ça, faisons simple et efficace pour avoir des résultats : pourquoi veut-on mettre en place ces objectifs ? Qu’est-ce qu’on peut faire concrètement pour y arriver (et en étant réaliste sur le temps et la méthode) ? Quels sont les petits pas que je peux faire chaque jour, qui feront une différence à terme ?

Ça rien ne sert de courir, il faut partir à point 😉


Merci à Laurie pour toutes ses réponses ! J’espère que cette nouvelle interview vous a plu ?

Photos de Laurie : Sabine Zahner

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Mais comment font-elles ?

Comme j’aime à le répéter, c’ est l’organisation qui doit s’adapter à notre vie, et non l’inverse. Ainsi, il est inutile de « copier » l’organisation d’une autre personne, qui n’a, ni votre schéma familial, ni les mêmes horaires de travail que vous ! Inutile également de vous contraindre à mettre en place une routine pour votre linge si vous le gérez très bien sans, ou à vous lever aux aurores pour un miracle morning alors que vous êtes plus efficace le soir ! 

Dans cette rubrique, j’interview des femmes au profils différents afin de connaître leur organisation au quotidien, leurs astuces d’organisation pour vous en inspirer, mais aussi vous déculpabiliser !

 

Je suis donc ravie de commencer cette rubrique de blog avec l’ interview de Virginie, qui a accepté tout de suite mon invitation et avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger !

Virginie Carras

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Virginie (alias @ninietciara sur Instagram) a 38 ans et est maman de deux enfants : Ciara, 9 ans, née d’une première relation, et Raphael, 11 mois.

Personnellement, je suis Virginie sur Instagram depuis un petit moment déjà. Je l’ai vue se lancer seule avec sa fille dans un projet de rénovation complète d’une maison (un projet magnifique ), puis elle a retrouvé l’amour et s’est lancée sur un second projet de rénovation avec son chéri.

Elle m’a beaucoup impressionnée sur ces projets là, et j’aime aussi beaucoup la suivre car, même si la vie des réseaux n’est pas la vraie vie, elle dégage autant de classe que de simplicité, semble très calme et sereine, consacre beaucoup de son temps à ses enfants, et sa maison est magnifique : en bref, tout ce qu’on aime sur Instagram.

Bonjour Virginie, et merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation sur ce blog ! Tu as repris le travail il y a tout juste deux semaines, j’ai donc hâte de savoir comment tu gères et organises tes journées. Pourrais-tu nous décrire une « journée type » chez toi ?

J’ai beaucoup de chance car mon chéri est en télétravail tout le temps, et depuis la rentrée il a pris un bureau en co-working juste à côté de la crèche. Nous nous sommes donc mis d’accord pour que ce soit lui qui s’occupe d’emmener Raphael à la crèche le matin. J’ai également la chance qu’il soit flexible sur ses horaires donc je compte sur lui et c’est  lui qui s’occupe des enfants le matin, même si bien sûr, j’aide quand même un peu !!

Mon réveil sonne à 6h30, je passe 10 petites minutes sur Instagram le temps de sortir du lit, puis je commence à me préparer : je me douche, je m’habille et vers 7h15 je monte réveiller Ciara, ça me prend à peu près 5 minutes. Je redescends et termine de me préparer, pendant qu’elle se lève, se douche et se prépare. Puis je prépare le petit déjeuner pour tout le monde : les tartines de Ciara, le biberon de Raphael pour que ça soit prêt, le café de mon chéri et j’installe tout ça sur la table. Je mange, et en fonction de l’heure, soit Raphael dort toujours, et je pars au travail sans lui avoir fait de bisou, soit il se réveille pile au moment où je vais partir donc je prends 2 minutes pour lui faire un bisou avant que papa prenne le relai. Je pars vers 7 h 40 au travail à vélo, puisque j’ai la chance d’être en centre ville et à côté de mon travail, et j’arrive à 7h50.

J’ai la chance d’avoir un travail avec des horaires variables et c’est moi qui gère mes horaires : je peux commencer au plus tôt à 7 h 45 et au plus tard à 10 h, ce qui laisse une amplitude horaire très large. J’aime bien commencer tôt, ça me permet de pouvoir aller chercher Ciara le soir à l’école. Avant, quand j’étais seule, je faisais ça mais je mettais Ciara à la garderie. Maintenant, l’école étant sur le chemin de la crèche, Vincent s’occupe de l’emmener le matin également : lui sur le vélo avec Raphael dans le siège bébé et Ciara qui les suit en trottinette ! C’est vrai que c’est vraiment top car ça me permet de garder mes horaires flexibles, sans faire faire de garderie à Ciara le matin. Bien sûr, il y a eu un moment où je n’avais pas le choix et où elle a fait beaucoup de garderie et même du centre aéré les mercredi quand il fallait, mais puisque j’ai la possibilité de faire autrement aujourd’hui, je préfère la récupérer chaque soir ! Je fais donc toute ma journée de travail et généralement je termine ma journée entre 15h45 et 16h. Si j’ai une course à faire ou un colis à aller récupérer j’en profite pour y aller, sinon je rentre vite fait chez moi et je ressors pour aller chercher Ciara à 16h30 à l’école. En fonction des jours et des choses à faire, soit on va ensuite chercher Raphael à la crèche toutes les deux, soit c’est mon chéri qui prend Raphael en rentrant, la crèche finissant au plus tard à 17h30. Par exemple, les mardis où Ciara a équitation, c’est Vincent qui gère Raphael ce soir là. Ça m’est arrivé de l’emmener avec moi, mais ça n’ est pas pratique car c’est un peu long : il y a une heure de cours mais il y a bien 25 minutes avant et 20 minutes après pour s’occuper du cheval, ce qui fait un peu long pour Raphael.

Ensuite, le soir, c’est organisation typique : les devoirs, le repas, le bain. Raphael se couche vers 20h, et Ciara entre 20h et 20h15.

Les mercredi sont un peu différents puisque j’ai repris à 80 %, donc Raphael ne va pas à la crèche , et je peux emmener Ciara à ses cours de tennis le matin, et profiter d’eux cette journée là.


Comment gères-tu les tâches du quotidien telles que les repas, le linge, le ménage ?

Pour les repas, je ne suis pas du tout organiser là dessus. Je déteste faire les courses donc je ne fais que des drive ou des livraisons, je sors simplement pour les courses d’appoint ou les produits frais. Quand je fais mes courses, je réfléchi à 3 ou 4 plats que je peux faire, mais c’est tout. Bon, comme on arrive vers l’hiver, ça va être plus simple puisque j’adore faire des soupes, j ‘en fais tout le temps ! Du coup, pour les repas du soir, un bon bol de soupe ça cale déjà bien et très souvent Ciara ne mange que ça avec un fruit ou un yaourt ! Mais c’est vrai que je ne suis pas du tout organisée là dessus !

Pour le ménage, j’ai de la chance d’avoir une femme de ménage une fois par semaine, donc c’est vrai que je ne fais plus le gros du ménage type les salle de bains etc, et c’est sûr que c’est un vrai gain de temps pour moi. Après bien sûr, je m’occupe de ranger et nettoyer la pièce à vivre tous les jours, et de ranger les chambres des enfants régulièrement, ce qui prend déjà pas mal de temps ! Pour la lessive, je n’ai pas d’organisation particulière, je fais au jour le jour, dès que j’ai le temps ou si je vois qu’il y a du linge.


Quel est ton rapport à l’organisation ? Est-ce que tu as toujours été organisée ?

Je pense que j’ai toujours été quelqu’un d’assez organisé, même si l’organisation lorsqu’on est jeune et toute seule, elle est vite faite.

C’est vrai que, dès la 3ème, je suis allée en Sport Étude Danse au Conservatoire de Nantes. J’ai du donc apprendre très vite à gérer l’ école, les devoirs, m’avancer, les cours de danse et comme j’étais en internat, j’ avais également mes allers/retours en train, mes cours particuliers le week-end donc déjà un emploi du temps bien chargé. J’ai aussi dû dans le même temps à apprendre à gérer mon linge, puisque chaque week-end c’était moi qui m’occupait de ma lessive, de faire sécher et de refaire ma valise, donc je pense que tout ça m’a appris à m’organiser très tôt.

Ensuite bien sûr, en étant maman, il y a un autre niveau d’organisation, et je suis, comme beaucoup de mamans, beaucoup dans l’anticipation. Au fil du temps, ça devient une gymnastique et un reflexe dans nos têtes de mamans de gérer cette charge mentale. Chose que, je pense, généralement, les papas ont moins mais sûrement parce qu’ils ne sont pas confrontés aux mêmes choses et aux mêmes besoins d’organisation. Souvent, ce sont les femmes qui prennent tous ces moments-là, qui ont l’œil sur la montre en permanence. Par exemple, je pense que mon chéri s’est rendu compte de l’organisation du matin et de tout ce qu’il fallait anticiper à partir du moment où il s’en est chargé ! D’ autant plus que le matin est l’un des moments les moins faciles puisqu’il y a un impératif horaire : l’école de Ciara.

Je pense que c’est en faisant des erreurs, que l’on apprend à anticiper : typiquement, le matin pour emmener Raphael à la crèche, on arrive devant le vélo, on l’installe sur le siège bébé pour l’attacher et d’un coup « ah mince, le casque est resté à l’intérieur ! », et bien sûr la maison est fermée, il faut enlever Raphael du siège, rouvrir la porte d’entrée, rentrer, prendre le casque, refermer la porte d’entrée, le réinstaller dans le siège, le réattacher … Alors c’est vrai que mon chéri me dit souvent que je me lève tôt mais je me lève tôt parce que j’aime avoir un peu de temps pour faire les choses, que je sais qu’il faut anticiper et toujours prévoir une petite soupape de temps. Je n’aime pas être pressée, regarder trop l’heure… car même en me levant tôt et en anticipant, il y a souvent un « Ciara, il est déjà telle heure, aller ! »


Quelle est ta citation ou ton mantra favori ? Est-ce qu’il y a eu un moment en particulier où il t’a servi ?

Je me suis souvent répété dans ma vie avec les expériences que j’ai eu, c’est « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ».

C’est quelque chose que je m’applique assez naturellement, ou bien que je me rappelle dans certaines situations, et que je répète souvent à Ciara parce qu’en tant qu’enfant, parfois avec les copains on a tendance à dire ou faire des choses, et je trouve ça important de rappeler que l’ on n’ aimerait pas qu’on nous le fasse.

C’est vraiment une phrase que je trouve importante.


Si tu ne devais transmettre qu’un seul conseil en organisation familiale, lequel donnerais-tu ?

Un conseil qui n’est pas facile, que je fais, surtout depuis que j’ai Raphael, c’est compter un peu plus sur l’autre.

Ce qui est dur  dans le fait de compter sur l’autre c’est le lâcher prise et accepter que les choses ne soient pas faites exactement comme nous on le voudrait, comme on aimerait, où à la vitesse qu’on voudrait aussi ! Mais au final, c’est quand même super de pouvoir compter sur l’autre ! Ça nous permet, nous, d’avoir le temps de faire autre chose pleinement ou de se reposer un peu… (ce qui est rare, il faut l’avouer, car la plupart du temps lorsque les hommes prennent le relais c’est pour que nous puissions faire autre chose, mais rarement pour qu’on se pose sur le canapé à regarder la télé !).

C’est vrai que j’ai encore du mal parfois à m’appliquer ce conseil, mais je me force un peu plus. Le fait d’avoir Ciara, souvent lorsque mon chéri prend le relai ave Raphael, ça me permet d’avoir du temps juste avec elle, et lui aussi de son côté a son moment privilégié avec son fils.

Quand Raphael était plus petit, lorsque Vincent était en train de s’occuper de lui en haut, j’ai fini par ne plus rester avec eux car j’avais du mal à ne pas faire de remarque : « Tiens, prend plutôt ça », « Fais plutôt ça comme ça »… Je le faisais pour l’aider, mais j’ai compris que ça pouvait l’énerver, donc maintenant je reste en bas, je fais autre chose et ça me permet de ne pas intervenir car en étant à côté, j’ai du mal à me retenir.


Depuis la naissance de Raphael, est-ce que tu arrives à avoir un moment privilégié avec chacun de tes enfants ?

Oui, je fais attention à ça. Encore une fois pour pouvoir le faire, il faut avoir quelqu’un qui puisse prendre le relai bien sûr, j’ai beaucoup de chance d’avoir Vincent qui est là et toujours dispo pour son fils. Ça me permet vraiment d’avoir du temps avec Ciara. Il est d’ailleurs force de proposition, il me dit parfois le week-end « Tiens, allez au cinéma, allez-y toutes les deux, nous on reste là ».

Le Week-end dernier par exemple, Ciara était à un anniversaire chez une amie à moi, nous avons pu y aller toutes les deux, puis ensuite faire un petit tour en ville , Vincent était lui chez ses parents avec Raphael. Pourtant, j’étais partagée car c’était ma semaine de reprise de travail et Raphael m’avait beaucoup manqué. Je ne l’avais pas beaucoup vu et je me disais que c’était une journée de plus sans profiter de lui mais je me suis dis que comme l’anniversaire me prenait de toutes façons une bonne partie de l’après midi, autant mettre à profit cette journée avec Ciara et passer un moment juste avec elle.

J’essaye vraiment de penser à me faire des moments juste avec elle, et pour le moment, je trouve que j’ y arrive pas trop mal. Je pense que si l’on a quelqu’un sur qui compter pour prendre le relai avec l’autre enfant, il faut peut-être s’y obliger au départ, et apprendre, encore une fois à lâcher prise, mais ensuite ce ne sont que de bons moments.

Merci encore à Virginie d’avoir partagé avec nous sa routine et ses habitudes ! J’espère que cette rubrique vous a plu !

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