Interview Perrine

Mais comment font-elles ?

Comme j’aime à le répéter , c’est l’organisation qui doit s’adapter à notre vie, et non l’inverse. Ainsi, il est inutile de « copier » l’organisation d’une autre personne, qui n’a, ni votre schéma familial, ni les mêmes horaires de travail que vous ! Inutile également de vous contraindre à mettre en place une routine pour votre linge si vous le gérez très bien sans, ou à vous lever aux aurores pour un miracle morning alors que vous êtes plus efficace le soir !

Dans cette rubrique, j’interview des femmes au profils différents afin de connaître leur organisation au quotidien, leurs astuces d’organisation, pour vous en inspirer, mais aussi vous déculpabiliser !

Après avoir reçu Virginie Carras et Laurie Verdan, j’ai cette fois le plaisir de recevoir Perrine qui a tout de suite accepté mon invitation, et avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger !

Perrine

alias @les.boubounes

Si vous ne suivez pas encore la jolie famille nomade @les.boubounes sur Instagram, voici une petite présentation :

Perrine et Quentin, 37 et 35 ans, leurs 3 enfants : Marloe, 8 ans, Leone, 6 ans et Arsen 3 ans, leur chat Lulu et leur chien Fernand. Ils partagent leur quotidien sans chichi, et, sur un Instgram parfois un peu « trop beau et trop lisse », c’est un vrai plaisir de suivre des personnes aussi natures !

Lorsque j’ai commencé à suivre Perrine sur Instagram, il y a maintenant quelques années, elle avait son propre restaurant ! Je les ai ensuite vu rénover entièrement leur maison avec Quentin.

Et il y a quelques mois, ils ont tout quitté pour partir vivre en camion aménagé avec leurs 3 enfants, leur chat et leur chien.

Bref, de quoi non seulement impressionner, mais aussi attiser ma curiosité sur leur organisation dans cette vie nomade !

Bonjour Perrine et merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation sur ce blog. J’ai hâte d’en savoir plus sur toute votre organisation mais reprenons depuis le début :

Je sais que ce projet vous trottait dans la tête depuis longtemps mais comment décide t-on de tout quitter comme ça ?

Ça a été vraiment un cumul de beaucoup de choses mais ce truc est en nous depuis toujours ! Si tu demandes à ma mère, elle te dira que j’ai toujours dit que je voulais vivre dans un camion aménagé ou dans un van. La vie a fait qu’ensuite j’ai pris un chemin complètement différent. Quentin lui a déjà voyagé en van quand il était en Nouvelle-Zélande, nous avons tous les deux beaucoup voyagé et on ne tient pas trop en place.

Je pense que dès qu’on s’est mis ensemble ça a été un projet qu’on savait qu’on allait faire un jour mais sans savoir quand. On a finalement juste attendu le bon moment pour nous. Il faut dire aussi qu’on était ancrés dans nos vies : un enfant, deux enfants… On a failli partir mais ça ne s’est pas fait, puis ensuite Marloe allait rentrer à l’école et on souhaitait retourner sur Angers. Et puis ça s’est enchaîné avec l’opportunité d’ouvrir mon restaurant, ensuite j’ai eu Arsen et on s’est dit qu’il vallait mieux attendre. On a vraiment attendu le moment idéal.

Je pense que, comme beaucoup de monde, le covid, cette sensation d’avoir de moins en moins de liberté et également autour de nous des personnes qui sont tombées malades ont fini de nous décider. C’est vrai qu’au départ on se disait qu’on le ferait quand les enfants seraient grands. Mais Quentin m’a dit « Si ça se trouve, quand les enfants seront grands, on ne pourra plus en profiter, on sera malades ou plus là donc on le regrettera toujours, donc vas-y, il faut le faire maintenant ». C’est vraiment ce qui nous a mis un coup de pied au cul pour nous dire que c’était pour maintenant !


Comment vous êtes-vous organisés ensuite pour préparer votre départ ?

Déjà, lorsque j’ai vendu le restaurant, je l’ai vendu très vite parce qu’on a eu l’opportunité d‘acheter cette maison. Mais dès le départ, cette maison était l’opportunité d’accéder à ce projet de vie . On a adoré y vivre, on s’y est senti bien tout de suite, mais on savait que ça ne serait qu’une transition dans notre vie.

Au début du projet, on s’était dit qu’on allait la louer, ce qui nous permettrait d’avoir une rentrée d’argent pour voyager. Puis on s’est assez vite rendu compte que ça ne « matchait » pas financièrement parlant, donc on a pris la décision de la vendre.

Ça faisait des années qu’on réfléchissait à ce qu’on voulait comme véhicule, on voyageait déjà beaucoup les été et les week-ends donc on savait ce qu’on voulait mais aussi ce qu’on ne voulait pas. Étant 5, il nous fallait de toutes façons un véhicule qui soit avec une carte grise 5 places, et on ne voulait pas de camping car, on voulait un camion ! Tout ça nous limitait dans notre choix parce qu’il n’y en a pas vraiment beaucoup sur le marché !

Ça faisait des mois qu’on en cherchait d’occasion et lorsqu’on a été au salon du camping car, on a trouvé celui-ci, et ils nous ont dit « il en reste 2 de dispo, mais ce modèle ensuite ne sera pas dispo avant au moins 1 an, 1 an et demi ». On a donc décidé de foncer sur celui-ci plutôt que de prendre le risque de n’en avoir ni d’occasion, ni en neuf en plus tard ! C’est vrai que dès lors qu’on prend une décision, ensuite ça va assez vite ! On a eu très peu de temps pour se décider et ça concordait par rapport à la vente de la maison , le timing était aussi fixé vis à vis de nos boulots respectifs, on n’avait pas d’argent à sortir, bref, tout s’est enchainé très vite en fait ! On a ensuite eu d’autres péripéties mais c’est l’achat du camion qui a acté notre départ et c’est comme ça que je l’ai annoncé sur Instagram.


Et ensuite, comment vous avez fait pour chosir ce que vous alliez emmener ou non ? Qu’est ce que vous avez fait de vos affaires ?

L’expérience nous a beaucoup aidé. Au fur et à mesure des années et de nos voyages, on s’est équipés un peu plus, et on désencombrait aussi en parallèle. On se demandait vraiment ce qui était utile ou non !

Quand tu pars de toutes façons dans ce mode de vie, tu vas vraiment à l’essentiel !

On s’est délesté de tout ! Nous étions déjà assez minimalistes dans notre vie donc ça a sûrement aidé.

On a emporté le strict minimum : 5 assiettes, 5 bols, 5 verres … (c’est du matériel assez solide). En vêtements on a pris le minimum aussi : moi par exemple j’ai 2 jeans, 2 leggings, 4 shorts, 2 pulls et 4 ou 5 T shirts et c’est tout ! On a choisi des matières qui sèchent vite, qui ne se salissent pas trop, et on a vraiment été à l’essentiel !

Côté jouets, c’est vrai que nos enfants sont vraiment des enfants d’extérieur et ils n’ont jamais été vraiment attachés à des jouets donc les choix ont été assez faciles. On leur a expliqué en s’y prenant suffisamment tôt. Nous sommes partis en mars et on a commencé notre gros tri dès septembre. De septembre à décembre on s’est séparés de beaucoup de choses et ensuite il y a eu noël ! On leur a dit qu’on allait donner des choses à des enfants qui n’ont rien, qu’on allait en vendre et qu’avec l’argent ils allaient pouvoir s’acheter des choses pour partir !

Leurs jouets se limitent à une caisse de playmobil, parce que c’est vraiment LEUR truc et que les 3 jouent avec, une petite caisse de jeux qui s’aimantent pour faire des constructions, deux ou trois petits véhicules et c’ est tout. Bien sûr ils ont pris aussi leurs petites peluches préférées, leurs doudous, etc. En revanche on leur a gardé chacun une caisse avec des choses auxquelles ils tenaient : leurs petits souvenirs de naissance, leurs 1ers doudous… Et ils savent qu’ils auront cette petite caisse là quand ils rentreront.


Avez-vous pris une box ou quelque chose pour stocker vos affaires pour votre retour ?

Non pas du tout, on a absolument tout vendu !

Il y a juste des choses dont on ne pouvait pas se séparer. Donc nous avons deux grosses cantines militaires dans lesquelles on a mis : dans la première, uniquement la paperasse qu’on devait conserver, et dans l’autre chaque caisse souvenir des enfants et deux trois petits trucs de déco comme un cadeau de mariage, un vase avec un bouquet de fleurs séchées.

Bref des choses sentimentales qui tiennent dans ces deux malles que nous avons laissées chez la grand-mère de Quentin.

Ensuite, on a donné des affaires à des potes qui nous ont gentiment proposé de les garder le temps de notre voyage, et de nous les redonner à notre retour. Mais en fait, on ne sait pas du tout combien de temps nous serons sur les routes !

On sera peut-être de retour dans 2 ans, comme y être encore dans 10 ans, on ne sait pas !

On s’était dit qu’on ferait un point avec les enfants au bout de deux ans, savoir comment tout le monde le vivait. Là, ça fait déjà plusieurs mois et on ne se voit absolument pas revenir tout de suite ! On sait qu’on a deux ans de voyages en étant libres financièrement, et que si on veut continuer après , on pourrait par exemple faire des saisons, renflouer les caisses pour ensuite repartir !

En tous les cas on se considère comme nomades : aujourd’hui notre maison, c’est notre camion et on vit comme ça !

C’est pas un road trip ou un voyage, c’est vraiment une tranche de vie.


Même si , bien sûr, chaque journée est différente, et encore plus pour vous sur la route, pourrais tu nous décrire une « journée type » chez vous ?

C’est vrai, il n’y a pas de journée type ! Mais on a quand même une sorte de petite routine qui s’est installée. Déjà, on est rarement debout avant 9 heures, ce qui est assez chouette quand on a des enfants ! C’est vrai qu’on est vraiment en mode slowlife, tranquille…

Donc le matin : on se lève, on remet le camion en mode jour, on petit-déjeune, et les enfants jouent généralement le temps qu’on range un peu. Puis quotidiennement il y a le petit temps d’école, qui dure généralement 1/2 heure, 3/4 d’heure en fonction des jours… Par rapport à ça, on essaye vraiment de s’y tenir car sinon c’est trop facile, mais sans aucune pression non plus, et ça n’est pas grave si il nous arrive de louper une journée.

Ensuite, si jamais on doit bouger, on décolle rarement avant midi, treize heure, et on se laisse vraiment porter par la journée.

Si on est au bord de la plage on va surfer un petit peu, si on est dans une ville on va aller la visiter un petit peu… Pour changer de spot, on n’ aime pas du tout arriver de nuit donc on essaye au maximum de rouler la journée.

On apprécie aussi parfois de pouvoir rester posés au même endroit plusieurs jours, mais tous les spots ne s’y prètent pas. Cet été au royaume uni, on a eu un sale temps, on n’a pas trop pu rester au même endroit, on a beaucoup roulé et bougé. Et c’était beaucoup plus fatiguant et difficile pour tout le monde de se détendre vraiment !

Parce que, trouver un spot c’est pas si simple ! C’est quelque chose qui se cherche, qui s’anticipe et qui se prévoit aussi. Car si l’ on veut rester plusieurs jours sur le même spot il faut avoir géré le stock de nourriture et d’eau pour ne pas avoir à rebouger !

C’est de la logistique comme dans une maison, bien que différente ! La charge mentale est différente mais elle est là !


Justement, je trouve que tu déconstruis le stéréotype de la « femme organisée » qui, dans l’esprit généarl est forcément rigide pour ne pas dire plan plan. Toi tu es tout l’inverse et pourtant force est de constater que pour mener cette vie nomade, tu es forcéement au taquet côté organisation ?!

Oui, tu es obligée d’être organisée pour cette vie là. Parce que c’est vite invivable, encore plus avec des enfants. Dans un petit espace comme ça, ça peut vraiment vite être la misère !

J’étais déjà organisée d’une manière générale quand même avant. Mais je pense que quand tu es minimaliste c’est déjà beaucoup plus facile d’être organisé.

Quand on partait les étés en voiture avec des caisses à l’arrière et avec des tentes, on avait déjà intérêt à être organisés !

Donc oui c’est organisé mais simplement en fait, je ne me prends pas la tête.

Même avec les enfants : c’est ok si ils renversent leur caisse de jeux, en deux secondes c’est rangé.

Et en fait, chaque chose a sa place !

Dans une vie comme ça, dans un petit espace comme ça, chaque chose a sa place ! Par exemple l’organisation des armoires est simple et efficace. On a un placard avec des choses qu’on utilise moins souvent, et on a tout mis dans des housses de sac : un sac de K-way, un sac pour les doudounes mi-saison… Comme ça tu prends ton truc en 2 secondes et à l’inverse on range en 2 secondes aussi.


Comment gérez-vous l’instruction en famille ?

Au départ j’avais dit qu’on ferait l’école après le petit déj, parce qu’ils sont beaucoup plus à l’écoute. Mais en fait nous on ne l’est pas ! C’est à dire que tu as fait le petit dej, tu es en train de ranger, et les enfants n’ont pas toujours envie d’aller jouer dehors, il ne fait pas forcement beau, et tu les as dans les pattes !

Donc le petit rituel qui s’est mis en place naturellement, c’est que pendant que l’on range le petit dej, ils sont dans le lit du bas en train de jouer aux playmobils, et ensuite ça dépend en fonction de leurs envies. On fait vraiment l’école quand l’enfant est à l’écoute mais on essaie de s’y tenir. Par exemple, hier on ne l’a pas fait, c’est pas grave, il n’y a pas mort d’hommes… mais aujourd’hui la journée s’est déroulée et en rentrant on a dit « on fait un petit peu d’école ». C’est « seulement » 30 ou 45 minutes, mais quand tu es 30 ou 45 minutes avec un seul enfant c’est largement suffisant !

Et puis ils apprennent aussi d’autres choses à côté, c’est vraiment une approche différente de l’école et de l’éducation.

C‘est vrai que le covid nous a lancé mais nous a aussi rassuré dans notre projet : car on s’est rendu compte qu’ils se suffisaient à eux même ! À aucun moment ils n ont réclamé leurs copains d école etc. Et côté école à la maison à cette période, on a fait aussi à notre sauce, et ça nous a aussi mis le pied à l’étrier ! On s’est servi de ça pour s’entraîner en fait ! Je pense qu’il ne faut pas se mettre de pression, même si bien sûr, on essaie de suivre les acquis à avoir en fin de cycle.


J’ai vu que tu utilisais un système de machine à laver nomade, tu peux nous expliquer comment tu gères ton linge ?

Alors je t’avoue que la machine à laver c’est vraiment le truc qui manque à mon quotidien ! Parce que c’est vraiment une corvée de faire le linge pour 5 personnes !

Donc ce petit sac qui s’appelle un scrubba, (c’est australien), il me facilite un peu la vie ! En fait il y a des petits picots à l’intérieur, tu peux mettre 3 ou 4 T shirts, tu malaxes ton sac et les petits picots font le même système que la machine à laver ! Ça reste un gadget bien sûr, mais un gadget qui te simplifie la corvée du linge quand même !

Le lavomatic c’est vite un budget, parce qu’une machine avec sèche-linge c’est vite 20-25€ ! Donc on le fait à peu près une fois par mois où on lave les draps et les pulls ! En sachant qu’on suit le soleil au maximum donc par exemple hier j’ai lavé un drap housse, ça sèche relativement vite !

Et je fais du petit linge quotidiennemnt ou tous les deux jours. Quand il fait beau ça sèche dehors et sinon j ai des systèmes de fils dans le camion et ça sèche la nuit. C’est comme ça que j’arrive à ne pas me faire déborder.


Pour les courses et les repas, comment vous gérez ça ?

C’est vrai qu’avant, on allait acheter nos fruits et légumes sur le marché. Là on ne peut plus trop consommer comme ça ! Car tu ne sais pas où tu seras le lendemain, tu ne connais pas les jours de marché, et c’est différent aussi selon les pays.

Donc on va au supermarché pour se faire un plein qui nous fait une petite semaine. Et on fait comme dans la vie quotidienne : si il nous manque quelque chose, on s’ arrête pour faire les petites courses qui manquent.

On est végétariens donc c’est vrai que nous n’ avons pas de viande à stocker. Je cuisine énormément et on mange beaucoup de féculents avec des légumes, beaucoup de fruits. On a enlevé notre frigo quon a remplacé par une glacière. C‘est vraiment suffisant pour nous ! En frais, on n’a pas besoin énormément, et le frigo nous pompait tout notre gaz et notre énergie solaire. Dans la glacière, il y a le fromage, la bouteille de lait si elle est ouverte, 2 ou 3 yaourts et ça suffit.


J’ai vu que tout était catégorisé dans des boîtes dans le camion, tu peux nous parler du rangement ?

Déjà, c’est beaucoup plus facile de ranger dans des boîtes parce que ça ne bouge pas quand tu roules ! Parce qu’il y a ce que tu vois sur les réseaux avec les beaux vans super canons et la déco de ouf ... mais il faut savoir que dès que tu roules, tout bouge, ça fait du bruit, tout se renverse !

Tu as le truc pour la photo et tu as le truc pour la vraie vie.

On a aussi, pour les mêmes raisons, des petits tapis anti-dérapants dans les placards, et les vêtements catégorisés dans les petits sacs.


Tu as dit toute à l heure que tu étais déjà organisée avant de partir, peux tu nous en dire plus sur ton rapport à l’organisation ? Est ce que tu as toujours été organisée ?

Plus jeune, j’étais assez maniaque, j’ai toujours aimé que ce soit bien rangé, toujours propre etc, et Quentin pareil. Il est même peut être encore plus que moi.

On a besoin, pour se sentir bien, que ce soit propre et rangé !

Avant de basculer dans cette vie, j’ai aussi évolué pour aller à l’essentiel !

Il y a le beau et il y a le pratique, et je n’avais plus envie de perdre mon temps !

Pour moi, entre passer du temps à faire le ménage, et passer du bon temps en famille, le choix était vite fait ! Et du coup j’allais à l’essentiel, j’allais à l’efficacité pour pouvoir avoir du bon temps après ! J’ai revu mes priorités en fait !


As-tu une citation ou un mantra favori ? Est-ce qu il y a un moment où il t’ a plus servi ?

Mon mantra préféré est « less is more » !

littéralement « moins c’est plus » : je ne possède rien, on vit avec peu, et pourtant je me sens tellement plus riche d’autres choses !

Si tu te crées du besoin, tu vas avoir des manques, si tu n’as besoin de rien, ton manque est vite comblé ! C’est se sentir plus riche de moins posséder en fait ! Il faut savoir se satisfaire de petites choses !

J’essaye au maximum de ne plus être dans le passé, même si des choses mont peinées, je me dis toujours « aller, c’est passé ». Le futur, nous on y est toujours, car on est toujours dans l’après avec des projets etc ! Et on s’est dit qu’il fallait arrêter car ça nous empeche d’être dans le moment présent. Et ça pour nous, c’est un vrai travail au quotidien ! Car on est toujours avec des idées, des projets pour l’après !

Mais j’essaye, plusieurs fois par jour de me dire « là, tu es là. Profite de ton moment et apprécie ! »


Si tu devais ne transmettre qu’un seul conseil pour partir avec ses enfants, comme vous, en camion, lequel donnerais-tu ?

De lâcher prise !

Déjà, je sais que ça n’est pas donné à tout le monde ! Plein de gens rêvent de cette vie, aussi parce que ce qui a été vendu ces dernières années par les réseaux sociaux ou ce que l’on peut voir n’est pas toujours la vraie vie !

Je conseillerai de tester avant :

Partez une semaine, deux semaines, puis un mois et vous verrez déjà. Parce que ça n’est pas que du kiff ! C‘est une façon précaire de vivre, on vit avec pas grand-chose , c’est de la logistique… Les plages paradisiaques ça n’est pas le quotidien! Il y en a mais il y a aussi l’humidité, le linge qui ne sèche pas, la galère pour trouver des spots, et selon les pays c’est la galère pour te remplir en eau !

Et je pense qu’il faut très très bien s’entendre avec son conjoint.

Encore plus avec des enfants ! Car bien sûr, comme dans une maison il peut y avoir des tensions, mais dans un petit espace ça peut vite être l’enfer !

Je pense qu’il faut être très soudés de base et ensuite oui, apprendre à lâcher prise ! C’est pareil, c’est un travail au quotidien,ça n’est pas venu du jour ou lendemain! Ca fait des années qu’on tend vers ça !

Bon déjà après un enfant, puis deux, puis trois, on apprend à se détendre ! Et puis après je n ai jamais été prise de tête non plus et toujours été plutôt à la cool ! Je changeais mon bébé par terre, je n’ai jamais été quelqu’un de stressé, je me débrouillais avec pas grand-chose !

Ensuite on a toujours été loin de nos familles, sans possibilité de faire garder nos enfants pour des soirées tous les deux. Et c’est vrai qu’on est finalement assez dépendants de nos enfants et vice-versa et on est donc tous les 5 assez complices, assez soudés.

Et c’est quand même la clé pour une vie de famille nomade ! Parce que là t’es tout le temps avec ton mec et tes gosses, il n’y a pas de moments pour souffler !

Mon temps pour moi je l’ai juste différemment !

Donc pour résumer mes conseils : bien réfléchir quand même à son projet en testant avant, lâcher prise et bien s’entendre !

Merci encore à Perrine d’avoir accepté cette interview et pour toutes ses réponses, qui, j’en suis certaine ne pourront que vous inspirer ! Et je vous invite à les suivre sur Instagram !

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